Gears of War - Scénario Emergence
- Soldats! Que ceux qui parlent le serani sortent du rang!
En m'avançant d'un pas, je savais que je faisais une belle connerie. Et le sourire de ce salopard de sergent ne m'a pas laissé beaucoup de doutes.
- Soldat de deuxième classe Fenix, corvée d'émergence!
C'est comme ça que je me suis retrouvé dans les bas fonds à la recherche d'un putain de puits d'émergence locuste. Quelle merde!
J'avais pas fait trois saloperies de pas que j'étais déjà submergé par les rebuts, les dromes et les boomers! Comme me l'a bien appris mon vieux, j'ai décidé de pas trop trainer. J'ai découpé en morceaux quelques rebuts à la tronçonneuse avant de filer sans demander mon reste à leurs potes dromes et boomers...
Pas de bol, deux autres rebuts m'ont collé aux basques alors que je courais vers le puits à détruire. Je devais jouer encore de la tronçonneuse sous les tirs d'un enfoiré de boomer pour m'en sortir. La poisse me collait à la peau : j'ai eu beau balancer deux grenades bolos, impossible de fermer le merdier.
Il a fallu que je me coltine un aller-retour vers une cache d'armes que j'avais repérée en passant. Au passage j'en ai profité pour cramer la gueule au boomer qui me canardait, j'savais bien que le lance-flammes calcinator que j'avais dégoté allait me servir.
N'empêche qu'il fallait que je me dépêche, les locustes commençaient à se réveiller : il ne restait plus qu'un locuste dans le coin quand je dégotais une nouvelle grenade et l'instant d'après ça grouillait de boomers et de rebuts!
Je filais droit vers le puits pour y lancer ma grenade! Pan dans la gueule, le trou du cul locuste était bouché.
Mais putain de merde! Un boomer et un rebut avaient eu le temps de s'en extirper avant. Le rebut a filé droit vers moi et m'a sauté à la tronche! Après c'est le noir complet.
J'viens de me réveiller à l'infirmerie. Le salopard d'sergent est furax, il dit que j'ai merdé la mission et que j'vais pas rester longtemps à m'faire dorloter par les infirmières. Quelque chose me dit que j'vais bouffer d'la corvée d'émergence. Fais chier!
Dimanche dernier j'ai donc joué ma première partie en solitaire de Gears of War, le jeu coopératif de Corey Konieczka qui a déjà commis l'excellent Space Hulk Death Angels (d'ailleurs la filiation se sent).
Je prépare une revue du contenu de la boite et des règles mais je peux déjà vous donner mon premier ressenti.
La prépartion du jeu est plutôt longue : il faut en effet préparer le plateau modulable mais également les éléments annexes comme les cartes d'IA qui ne sont pas exactement les mêmes selon la mission jouée. Il m'a fallu entre 20 et 30 minutes pour faire cette préparation, cela doit être plus rapide quand on a l'habitude. C'est long mais c'est le prix à payer pour avoir ensuite un jeu coopératif bien fichu.
Le déroulement de la partie est quant à lui super simple : on s'imprègne rapidement des règles et si les deux ou trois premiers tours sont un peu longs (à force de consulter les règles) après cela s'accèlère très rapidement.
Et là je me suis pris une bonne baffe ludique car le jeu est vraiment prenant : on a pratiquement l'impression de jouer à un jeu avec figurines classique, on a toujours plein de choix à faire et la réaction des locustes est souvent imprévisible. J'ai vraiment beaucoup aimé. A titre de comparaison, Castle Ravenloft qui, au final, est dans le même genre même si le thème est bien différent, est vraiment tristounet et répétitif.
J'ai mis une heure à une heure trente pour jouer cette première mission d'initiation et je ne me suis jamais ennuyé.
Il est clair que ce Gears of War va rejoindre Defenders of the Realm dans mes jeux en solitaire préférés. Va vraiment falloir que je le teste à plusieurs, ça doit être très sympa!