Nostalgie - l'Atari 520 ST

A l'occasion de mes quarante printemps, le temps était propice aux souvenirs et ma très honorable mère ne se souvenait plus trop quand et comment j'étais tombé dans la potion informatique...

J'étais au collège et c'était avec un Atari 520 ST ! :)

Ah, c'était le bon vieux temps ! Une époque incroyable où l'informatique était encore auréolée d'un je ne sais quoi de mystique. Quand on annonçait qu'on avait un ordinateur à la maison, l'interlocuteur vous imaginait en jeune pirate informatique capable de s'introduire sur les serveurs de la CIA...

Mais surtout c'est une période ludique que j'ai adorée. Bien entendu il n'est pas question ici de dire que c'était mieux avant, c'était surtout un autre temps durant lequel j'avais plus de disponibilité pour réellement apprécier un jeu.
L'Atari ST était à l'époque la largement la meilleure machine du marché (ce parvenu d'Amiga 500, sorti un peu plus tard, n'avait pas de mérite à être techniquement supérieur). Les jeux disponibles ont été une véritable claque pour moi qui ne possédait alors qu'une vieille console Atari 2600 (avec des pixels gros comme le poing !).

Chose étonnante (ou pas), je me souviens parfaitement de mon premier jeu qui était Time Bandit. Un gauntlet-like nerveux auquel on pouvait jouer à 2 sur écran splitté et qui permettait tout aussi bien de faire du coop que du versus. J'ai passé de nombreuses heures avec mes amis à lutter contre des hordes d'ennemis et à fuir son ex-partenaire transformé en fantôme du fait d'un malheureux tir ami non contrôlé (ou pas).

La liste des jeux qui ont animé mes après-midi et mes nuits de collègiens puis de lycéens est très longue !

Le fabuleux Populous est bien entendu incontournable. C'était le premier jeu à nous mettre dans la peau d'une divinité chargée de faire survivre son peuple face à l'adversité. J'ai eu la chance d'y jouer un peu en "réseau local" et le jeu prenait une autre dimension contre un adversaire humain !

Alors que je ne connaissais pas le jeu de plateau Diplomatie, j'organisais des séances de Colonial Conquest (une espèce de Risk informatisé) avec plusieurs amis et nous passions des heures à tenter de conquérir le monde.C'était un peu compliqué car mes adversaires avaient l'habitude de tricher en sauvegardant la partie et en lançant la phase de détermination des ordres pour savoir où mes alliés et moi lancions nos attaques (les fourbes ! ;oD).

J'ai également passé beaucoup de temps sur nombre de jeux de plateformes tels que le très célèbre Rick Dangerous connu pour sa difficulté (mais dont les versions piratées permettaient de jouer avec des vies infinies).

Je n'oublie pas non plus l'adaptation fort réussie de Full Metal Planète qui permettait de jouer à cet excellent jeu contre trois adversaires gérés par l'ordinateur. Pratique quand on ne peut pas toujours trouver des fans de jeu de plateau.

L'un des jeux qui m'a marqué sur Atari ST est l'impressionnant Stunt Car Racer qui nous mettait dans la peau d'un pilote de course sur des circuits perchés en hauteur et impliquant de nombreux sauts (et de nombreuses façons de se crasher). Le jeu était impressionnant de vitesse et les sauts devaient être milimétrés. Comme pour Populous j'ai eu la possibilité d'y jouer contre un adversaire humain et c'était encore mieux !

Il y a tant de jeux qui ont bercé mon adolescence que j'ai vraiment du mal à en faire une liste complète. Le dernier que citerais sera l'incontournable Dungeon Master ! Une vraie révolution à l'époque où les Bard's Tales régnaient en maître. Imaginez donc un jeu d'exploration de donjon en temps réel ! Je n'y jouais pas trop quand j'étais seul car j'avais une frousse bleue devant mon écran. Avec un ami nous avions intégralement cartographié les niveaux du donjon pour nous permettre de finir le jeu. Malheureusement nous avons échoué à l'avant dernier si mes souvenirs sont bons. Je ne sais plus trop pour quelle raison.

Ah oui, j'ai passé un paquet de bons moments sur mon Atari ST. Aujourd'hui je suis en train de me demander si je vais investir dans une X-BOX ONE ou une PS4 mais je sais que cela ne sera pas la même chose...

Finalement je vais peut-être me la faire cette petite crise de la quarantaine. ;)