Littérature - L'Hérésie d'Horus - Un Millier de Fils (3/5)

Tome 12 de l'Hérésie d'Horus, Un Millier de Fils écrit par Graham McNeill.

La Grande Croisade est à son apogée, et les Thousand Sons sont parmi ses guerriers les plus dévoués. Bien que hautement loyale, la légion de Magnus le Rouge est considérée avec méfiance pour ses pratiques arcaniques : craint par l'Imperium qu'il a juré de servir, le primarque est appelé sur la planète Nikaea pour répondre d'accusations de sorcellerie. Accablé par le sort, Magnus prophétise la trahison du Maître de Guerre, et avertit l'Empereur en faisant usage de ses pouvoirs interdits, poussant alors le Seigneur de l'Humanité à envoyer Leman Russ, primarque des Space Wolves, attaquer Prospero. Mais Magnus a vu au-delà de la traîtrise d'Horus, et ses révélations vont sceller le sort de sa légion à jamais.

Après avoir plutôt subi qu'apprécié les tomes précédents du cycle de l'Hérésie d'Horus, je n'attendais pas forcément grand chose du 12ème opus. D'autant moins que le début du roman commence mal en mode "il y a une grotte trop trop mystérieuse et Magnus veut l'explorer" qui risquait de finir à la Fulgrim et son épée démoniaque.

Fort heureusement il s'avère que le destin de Magnus est plus riche que celui de son frère de la IIIème Légion. Le roman s'attarde un peu (trop) sur Aghoru, la planète des sorciers, mais il prend tout son intérêt avec le Concile de Nikaea où l'usage des psykers est strictement encadrés et bien entendu le sac de Prospero par les Space Wolves après la tentative ratée de Magnus de prévenir son père de la trahison d'Horus.

La force du roman est aussi sa faiblesse : on vit en effet ces événements du point de vue forcément biaisé des Thousand Sons. On vit donc de l'intérieur la façon dont la légion est déchirée entre sa loyauté pour l'Empereur et sa passion pour les pratiques arcaniques et on peut comprendre comment elle finit par rejoindre les rangs des traîtres malgré elle. Mais ce type de narration est forcément partiel et partial, du coup si l'on n'a pas un minimum de connaissances de la période, je ne sais pas si l'on arrive à bien comprendre l'enchaînement des événements comme par exemple le pourquoi du comment de la violente attaque des Space Wolves contre Prospero.

Comme pour d'autres grands événements de l'Hérésie d'Horus, je me doute bien que d'autres romans aborderont tout cela d'un autre point de vue (celui des Space Wolves par exemple), la saga étant continuellement en train d'aller et venir dans la chronologie de l'Hérésie. Il me faut donc juste être patient pour en savoir plus. ;)

L'autre petite faiblesse du roman est que, comme d'habitude, tous les affrontements sont vus à l'échelle de jeu de Warhammer 40k. On a beau nous raconter une bataille titanesque dans Tizca, la capitale de Prospero, mais c'est à peine si l'on peut y voir une poignée de Land Raiders en action et vaguement un Titan Warlord.

J'espère vraiment que l'on aura droit à un supplément Legions Imperialis sur le sujet car Games Workshop ne s'y auto-limite pas en fonction de ce qui est écrit dans les romans. L'éditeur n'hésite en effet pas à gonfler les effectifs pour les rendre plus épiques (et du coup plus crédibles aussi). Et l'attaque de Tizca par les Space Wolves peut fournir bien des scénarios différents et au final une belle campagne. On pourrait ainsi imaginer revivre l'attaque des grandes pyramides de Tyzca, chacune d'entre elles étant consacrée à l'un des cultes des Thousand Sons et offrant donc un challenge ludique très différent.

Sans compter que le récit nous révèle la possibilité de se faire une belle petite campagne croisée en ajoutant des parties Battlefleet Gothic et The Horus Heresy.

Bref une bonne petite surprise que ce tome 12 même si ce n'est toujours pas de la grande littérature... ;)