Atari ST - Defender of the Crown

Parmi les jeux Atari ST qui ont marqué mon adolescence, je ne peux pas ne pas citer Defender of the Crown (édité par Cinemaware en 1987).

Le jeu vous permet de prendre le rôle d'un seigneur anglais qui a pour but de conquérir l'ensemble du royaume. Pour ce faire il devra lever des armées (infanterie, cavalerie et artillerie), conquérir des territoires et assiéger des forteresses.

L'écran principe du jeu représente la carte du royaume avec les différents territoires à conquérir. Le joueur recrute des troupes, déplace son armée et affronte celle de ses adversaires via un écran permettant de donner des ordres simples (charge de cavalerie, tenir ses positions, etc.) mais au final c'est souvent celui qui aura tout simplement le plus de troupes qui l'emportera. Si le territoire abrite une forteresse, la bataille est précédée d'une phase de siège avec un mini-jeu permettant de jouer de la catapulte : on abat d'abord une portion de mur pour ensuite balancer du feu grégeois ou des projectiles contaminés par la peste afin d'affaiblir la garnison. S'emparer de la forteresse principale de l'ennemi l'oblige à capituler et l'on remporte ainsi tous ses territoires. Mais cela marche dans les deux sens, gare à ce que votre château ne soit pas la cible d'une attaque surprise !

La carte principale du jeu...

A côté de tout cela on retrouve une série d'autres petits jeux dont les résultats vous permettront de gagner de l'or ou des territoires. Lancer des raids contre un château adverse pour en piller le trésor ou partir à la rescousse d'une demoiselle en détresse donne lieu à une scène d'action où l'on dirige son héros dans des duels à l'épée contre la soldatesque ennemie. Généralement cela se limitait à cliquer de la souris le plus vite possible. Des tournois de chevaliers avaient aussi lieu et obligeaient le joueur à viser le mieux possible le bouclier ennemi de sa lance pour tenter de le désarçonner. Je n'ai jamais compris qu'elle était la bonne méthode pour l'emporter et je repartais toujours humilié de ces séquences...

Raid contre un château ennemi : très beau mais intérêt limité...

Le tournoi, encore une fois très impressionnant mais au gameplay incertain

Même si les mécanismes du jeu sont relativement simples et si les scènes d'action annexes manquent clairement d'intérêt, Defender of the Crown a marqué mon imaginaire grâce à une réalisation qui était à l'époque à la pointe avec de très beaux graphismes et des musiques et bruitages très efficaces. C'était une époque où l'on rediffusait encore les vieux films de cape et d'épée qui m'avaient fait rêvé en étant gosse (et Cinemaware en revendiquait clairement l'héritage), il ne m'en fallait donc pas plus.

A bien y réfléchir, je m'aperçois à l'écriture de cette note que Defender of the Crown est un peu l'ancêtre de l'excellent Nord & Sud sorti quelques années plus tard. On en retrouve en effet les mêmes ingrédients et la même efficacité au final...