Comme je l'évoquais dans ma note consacrée à l'ultime volume du Siège de Terra ici, une question se pose : faut-il tout raconter ?

On ne compte désormais plus le nombre de sagas, qu'elles viennent du cinéma ou de la littérature, pour lesquelles on voit débouler des préquels où l'on nous explique par le menu ce qu'il s'est passé avant les événements qui ont passionné les foules. Je pense ici à la Prélogie Star Wars (les épisodes I à III ainsi qu'à toutes les séries qui les accompagnent) ou encore à l'Hérésie d'Horus (l'immense saga littéraire). On pourrait aussi citer les très mauvais Anneaux de Pouvoir pour le Seigneur des Anneaux ou les médiocres bouquins pondus par le fils de Franck Herbert pour Dune. Mais il y a bien entendu plein d'autres exemples.

Tous font toutes une erreur commune : ils démystifient des événements majeurs de l’œuvre originale. La chute d'Anakin Skywalker, le duel entre l'Empereur et Horus ou encore la création des Anneaux de Pouvoir par Sauron. En nous donnant trop de détails, on fait perdre à ces événements leur statut de légende et on tue dans l’œuf une partie de l'intérêt de l'univers principal.

« C'est élégant, maniable...l'arme noble d'une époque civilisée...
Pendant des centaines de générations, l'ordre Jedi a su défendre et garder la paix
et la justice dans l'ancienne république.
Bien avant les jours sombres d'avènement de l'empire. »

Ainsi l'évocation de la Guerre des Clones (ou la Guerre Noire) par Obi-wan Kenobi ou encore les mentions au Jihad Butlérien dans Dune  ouvrait tout un tas de suppositions sur leurs tenants et les aboutissants . J'adorais l'idée de toujours me poser la question de savoir si la coupure des écrans du vaisseau amiral d'Horus qui permit à l'Empereur de s'y téléporter pour le défier était un piège ou un simple dysfonctionnement. Je me demandais comment Sauron avait pu tromper les Elfes et les Hommes avant de définitivement perdre leur confiance.

Je n'avais pas besoin de savoir que le Primarque Fulgrim avait été bêtement corrompu en prenant en main une épée démoniaque, comment Anakin Skywalker contait fleurette à Padme Amidala dans les prés de Naboo, que le Mordor aurait été créé à la suite d'une minable petite bataille autour d'un village boueux ou que le Bene Gesserit aurait été fondée par une Atréides (notez le conditionnel pour ces deux derniers points, les préquels en question n'ayant pas été écrits et donc validés par l'auteur d'origine)...

Horus est défié par l'Empereur : un accroc dans un plan minutieusement préparé ou un piège sadique ?

Alors bien entendu, en tant que joueur, je ne peux pas rester sourd aux possibilités offertes par le développement de tous ces arcs narratifs. Et dans ce cadre, pour assouvir ma curiosité, je trouve que les fameuses Annexes du Seigneur des Anneaux sont parfaites. Elles fournissent une "timeline" du Troisième Age en en précisant les grandes lignes sans jamais trop rentrer dans les détails. C'est aussi ce que Games Workshop fait au travers des suppléments de l'Hérésie d'Horus (en tout cas pour ceux d'Adeptus Titanicus v2 et de Legions Imperialis) en faisant un focus général sur un théâtre d'opération qui reste globalement impersonnel et laisse encore place à l'imagination pour tout un tas de points importants.

Bref, tout cela pour dire qu'à mon avis une simple mention au détour d'un dialogue ou d'une description vaut parfois bien mieux que toute une saga surtout quand la qualité n'est pas toujours au rendez-vous (ce qui est plus ou moins le cas dans tous les exemples que je vous ai cités). ;)

Par la volonté du Maître de Guerre, l'Imperium était plongé dans la guerre civile. Le Space Marine contre le Space Marine. Le Titan contre le Titan. L'objectif ultime d'Horus était Terra, le siège du pouvoir impérial. Mais il restait encore un obstacle entre sa puissante flotte et le berceau de l'Humanité : l'Amas de Garmon. Cette ancienne place-forte verrouillait les routes Warp menant au Système Solaire et Dorn, Primarque des Imperial Fists et Praetor de Terra, y avait massé toutes les troupes et toutes les flottes dont il pensait pouvoir se passer pour la défense du Palais Impérial.
 

Pour ouvrir la route vers Terra, la capitale sectorielle de Nyrcon City localisée sur Beta-Garmon devait tomber. Telle était la volonté du Maître de Guerre.
 

Les hordes de renégats assiégèrent la cité-ruche et ce fut pendant cette terrible bataille que s'écrivit le duel légendaire entre Anastassius Sebaël de la IXème Légion et Toledus Cordaxis de la XIVème Légion.
 

La Lumière portée par les Blood Angels opposée au message de Mort de la Death Guard.
 

LUMINE MORTIS !

La suite du contexte de cette campagne narrative est disponible ici sur le le forum epic_fr.

Personnellement j'ai tendance à considérer que Legions Imperialis (et de manière générale l'ensemble des jeux dédiés à l'Hérésie d'Horus) comme un jeu historique. Ainsi il me donne envie soit de rejouer des événements marquants de cette période soit plus modestement d'inscrire mes parties dans le cadre de ces événements.

Il était donc temps de commencer les choses sérieuses.

La partie d'initiation à Legions Imperialis que j'organise pour Black Nico le samedi 25 mai prochain a été l'élément déclencheur d'une petite campagne narrative que nous allons jouer ensemble : ses Blood Angels contre ma Death Guard. Nous nous sommes beaucoup amusés à préparer le cadre de cette petite campagne qui s'inscrit dans le Siège de Nyrcon City (avec la sortie récente de The Great Slaughter, l'amas de Garmon était le cadre idéal pour nos combats), en particulier en imaginant le fluff de nos capitaines respectifs.

Nous ferons évoluer la campagne au fur et à mesure en fonction des résultats de nos batailles et des joueurs qui nous rejoindrons ponctuellement ou régulièrement dans nos délires. Pour le 25 mai, nous pourrons ainsi compter sur les autres joueurs lyonnais de Legions Imperialis. Nous avons de la chance car les Légions qu'ils jouent sont compatibles avec le contexte (pour la Solar Auxilia c'est encore plus facile).

Personnellement je trouve que l'organisation de telles parties, avec non seulement l'écriture du contexte mais aussi les petits montages graphiques qui l'illustrent ou le choix du scénario le plus adapté, est presque aussi amusante que les batailles elles-mêmes.

Et je ne peux que me féliciter que Black Nico soit exactement dans le même délire que moi, l'organisation de cette partie d'initiation ayant le plus naturellement possible dérivé en cette campagne narrative écrite à quatre mains.

Lumine Mortis (le titre est une belle trouvaille de Black Nico) illustre ainsi parfaitement ce que je recherche avec Legions Imperialis. Via son matériel et ses suppléments, le jeu alimente mon imaginaire et me fournit littéralement sur un plateau tout ce dont j'ai besoin pour me raconter des histoires (historiques ici). Ainsi il est passionnant de pouvoir inscrire nos combats dans le cadre d'une bataille qui a marqué l'univers. Je trouve cela très gratifiant et cela change un peu de ce que l'on peut vivre habituellement avec les jeux dédiés Warhammer 40k où généralement l'on invente complètement un contexte (ce qui est une autre expérience et un autre plaisir ^^).

Rendez-vous donc le 25 mai prochain à Lyon pour le début de cette grande aventure. Il nous reste un petit mois à Black Nico et à moi pour fignoler l'organisation et peindre ce qu'il nous manque pour cette bataille.

Les nombreuses cartes du supplément The Great Slaughter
nous ont permis de situer notre premier affrontement avec précision !

Le Siège de Terra - La Fin et la Mort : Volume III par Dan Abnett.

Tout se joue lors de cet affrontement final: l'Empereur contre le Maître de Guerre. Le père contre le fils. Après des dizaines de romans et une ribambelle de nouvelles, d'omnibus, de récits audio et bien plus, voici la Fin et la Mort.

Et voilà, la saga du Siège de Terra prend (enfin) fin avec cet ultime volume ! Le grand combat entre l'Empereur et le Maître de Guerre a lieu et on peut dire qu'il est épique  même si on a un peu de mal à s'apitoyer sur le sort de l'Empereur qu'on nous dépeint depuis le début comme très distant et presque inhumain.

Sans surprise Horus est terrassé (c'est comme pour Titanic, on connaissait déjà la fin avant de commencer la lecture de toute cela ^^) et ses hordes sont mises en déroute.

Du fait des événements narrés, ce volume est plus intéressant que le précédent mais je le note un peu sévèrement car je lui reproche, cette fois-ci d'être trop expéditif ! On s'est traîné l'avancée des hordes du Chaos pendant dix volumes et leur retraite est bâclée en quelques chapitres ! Pour le coup il faut bien avouer que le joueur de figurines est ici super frustré de ne pas pouvoir avoir plus de détails sur la façon dont la fuite des différentes légions s'organise : on imagine bien entendu des massacres au niveau des égarés et damnés mais la retraite des Space Marines a dû se faire en relatif bon ordre avec de belles batailles à la clé. C'est à peine si on suit la manière dont Abaddon va fuir Terra. Franchement cela ne m'aurait pas choqué de voir le combat entre Horus et l'Empereur traité dans un Volume II vidé de son remplissage sans intérêt pour consacrer un livre complet à la libération du Palais Impérial.

Mais j'imagine que la Black Library va nous détailler cela via une nouvelle saga qui nous mènera certainement à l'écriture du Codex par Roboute Guilliman et à l'explosion des Légions loyalistes en Chapitres. Ce début de saga restera pleinement compatible avec Legions Imperialis et The Horus Heresy, elle devrait offrir de nouveaux cadres narratifs passionnants à ces jeux en inversant les rôles (des loyalistes en pleine ascension face à des renégats qui tentent de sauver les meubles). :)

Au final le cycle du Siège de Terra s'est révélé plutôt moyen. Intéressant pour la partie ludique mais sans gros intérêt du point de vue littéraire. Et, surtout, cela pose une question sur laquelle je compte bien revenir plus en détail dans une autre note : faut-il vraiment tout raconter ? N'est-il pas mieux de laisser certains faits dans le flou pour garder une certaine puissance narrative et imaginative autour d'eux ? Ma réponse dans quelques jours. ;)

Je pense également vous concocter un avis général sur la saga. En attendant, voici le rappel de mon avis sur les précédents tomes :

• Tome 9 - La Fin et la Mort - Volume II (2/5)
• Tome 8 - La Fin et la Mort - Volume I (3/5)
• Tome 7 - Echos d'Eternité (3/5)
• Tome 6 - Le Faucon (3/5)
• Tome 5 - Mortis (3/5)
• Tome 4 - Saturnine (3/5)
• Tome 3 - Le Premier Rempart (2/5)
• Tome 2 -Les Egarés et Damnés (2/5)
• Tome 1 - La Guerre Solaire (3/5)

Comme je vous l'annonçais ici, j'étais donc au Crazy Orc samedi dernier pour une petite bataille Warmaster Évolution dans le cadre de la campagne de l'Héritier de l'Empire.

Le compte-rendu et les photos de la bataille sont disponibles ici. Autant vous dire que cela a de nouveau été un massacre, la chance m'ayant complètement abandonné... :$

Heureusement qu'Olrick est un adversaire super sympa, l'après-midi n'a donc pas été perdue.

La partie m'a encore une fois confirmé que je dois vraiment améliorer la compo de ma Waaagh! en peignant de nouveaux régiments de Guerriers Orques et de Gobelins. Hélas mon planning de peinture est pour l'instant bien encombré par Legions Imperialis et je ne pourrais certainement pas reprendre le travail sur mes peaux-vertes avant cet été...

Olrick déploie ses troupes

  Encore un week-end de modélisme entièrement consacré à Legions Imperialis, désolé de vous saouler avec ça mais je vous avais prévenu que la sortie d'une nouvelle version d'Epic ne pouvait qu'avoir un gros impact chez moi. ;)

Ce fut un petit week-end de modélisme cependant car il a été amputé de la journée de samedi par ma bataille Warmaster contre Olrick (rapport en cours d'écriture).

Du coup j'ai essentiellement fait du gros oeuvre avec d'une part les premiers brossages à sec sur mon détachement de Leman Russ et d'autre part la sous-couche de mon Détachement d'Ogryns (les deux Détachements prévus pour l’Étape 3 du Choix des Armes d'epic_fr). Comme les étapes suivantes seront bien plus ambitieuses avec la peinture de l'infanterie (qui sera longue à mettre en couleur si j'en crois mon premier test en la matière - je vous en parlais ici), j'essaie de prendre un peu d'avance avec le début de la sous-couche des grappes d'infanterie de la Solar Auxilia...

A côté de cela je n'oublie pas que je dois continuer à apporter des renforts à ma Death Guard. La semaine dernière, j'ai monté deux Spartans et j'ai entamé le montage de deux Kratos...

On notera que l'arme de coque des Spartans peut pivoter. Cela ne sert pas à grand chose mais cela fait partie des petits détails qui rendent ces figurines amusantes. :)

Sinon rien à dire concernant ce montage : les figurines sont superbes et, malgré le nombre de pièces, l'opération est relativement simple. Vraiment GW s'est surpassé avec ces kits Legions Imperialis.

Cela fait déjà quelques mois que Dr nono et Bushi se sont lancés dans la campagne narrative de Thramas, une campagne croisée Adeptus Titanicus, Legions Imperialis et bientôt Battlefleet Gothic ! Une initiative que je ne peux qu'adorer bien entendu. :)

La campagne a débuté tranquillement avec deux escarmouches Adeptus Titanicus et il y a quelques jours nous avons enfin pu découvrir le premier affrontement Legions Imperialis (c'était une partie découverte pour les deux joueurs). Et là, surprise, ce n'était pas une bataille dans une cité en ruine comme on a pris l'habitude de le voir (c'est l'environnement le plus classique de l'Hérésie d'Horus après tout) mais c'était l'abordage d'un vaisseau des Night Lords par les Dark Angels !

Il a suffit aux deux compères de détourner le plateau de jeu du vénérable Space Crusade et d'adopter quelques petites règles simples pour nous transporter dans l'espace et un environnement complètement original ! Simple et efficace !

J'espère qu'ils pourront prendre le temps de mettre au propre leurs idées car il serait dommage que cette initiative ne soit pas reprise par d'autres joueurs. Le potentiel narratif d'un bon vieil abordage est énorme !

Abordage du Shadow of Justice (Dr nono et Bushi)

Cette petite campagne narrative a décidément vraiment tout pour me plaire et je remercie Dr nono et Bushi de prendre le temps de la partager avec nous sur le forum epic_fr. C'est un gros travail de publication et d'écriture mais non seulement cela permet à d'autres de suivre leurs aventures mais cela grave aussi ces dernières dans le marbre. C'est toujours amusant de relire tout cela après coup.

En passant, je vous signale que d'autres ont également partagé leur expérience narrative avec nous comme par exemple Patatovitch qui a "juste" rejoué les événements d'Isstvan III et d'Isstvan V (là encore en mode campagne croisée avec The Horus Heresy, Epic Armageddon ou encore Battlefleet Gothic). Il est maintenant tourné vers le Vieux Monde où il rejoue la campagne Tempête du Chaos avec Warhammer Fantasy Battle, Man O'War et Warmaster.

Combats sur Isstvan V (Patatovitch)

Maintenant que je vous ai fait la photo de famille de mes 1000 premiers points de la Death Guard pour Legions Imperialis, je peux vous présenter mes premiers renforts pour la XIVème !

Comme vous pouvez le constater, ces renforts sont modestes puisqu'il s'agit de deux Rhinos dont l'objectif principal est de transporter mon Détachement d'Armes Lourdes et lui donner ainsi plus de mobilité. Jusqu'à présent je cantonnais en effet ces troupes au fond du champ de bataille (à proximité d'un objectif) mais malgré leur longue portée cela ne leur laissait pas énormément de cibles possibles (pendant au moins une de mes dernières batailles ils n'ont d'ailleurs jamais ouvert le feu).

J'ai appliqué ma technique désormais habituelle avec une simple sous-couche blanche + lavis + peinture des détails. J'ai juste amélioré la chose en y ajoutant un petit icône de la Death Guard à l'avant du transport blindé. J'aurais aimé pouvoir en mettre de plus grosses sur les portes latérales mais je ne maîtrise pas encore assez bien la chose pour m'attaquer à des surfaces non planes. Un pas à la fois... ;)

Il n'est pas évident que je peigne d'autres Rhinos à court terme. Ils ne coûtent rien mais ils ont comme inconvénient de ne pas permettre aux troupes embarquées de lancer de charge contrairement aux Spartans ou aux Land Raiders Proteus. Du coup cela les limite principalement aux détachements chargés de s'emparer d'un objectif sans défense ou de prendre position pour ouvrir le feu sur l'ennemi. A part mes Armes Lourdes je n'ai pour l'instant pas d'autres candidats. Le reste de mon infanterie sera soit à pied (pour tenir les objectifs dans ma zone de déploiement) soit à bord de Spartans.

Vous avez donc compris quels transports blindés vont suivre. ;)

On termine cette note avec une nouvelle photo comparative des Rhinos à travers l'histoire d'Epic... La taille n'a plus rien à voir mais les nouveaux Rhinos commencent à être un peu plus crédibles. Je dis bien un peu plus car si on observe bien le véhicule par rapport à l'infanterie on continue à se dire que les 10 Space Marines transportés doivent vraiment être à l'étroit ! Oo

"CÉ MOI KI È L'MIOCHE !

Signé l'Boss Koznid"

Telle était la teneur de divers parchemin à la propreté douteuse qui avaient été placardés dans les Principautés Frontalières aux portes de diverses cités proches des Terres Arides. Là-bas la réputation du Boss Koznid et de son clan des Verts Frappeurs n'était plus à faire. Les peaux-vertes étaient connues pour leurs raids meurtriers contre les caravanes qui tentaient la traversée vers l'Arabie. Plusieurs fois déjà Koznid avait même été jusqu'à réunir une grande horde pour marcher contre les villes humaines. Le seigneur de guerre Orque était tellement avide de combattre qu'il en oubliait toute prudence.

Et cette fois-ci il avait peut-être un peu trop forcé sa chance. Personne dans les Principautés Frontalières n'imaginait qu'il avait vraiment pu mettre la main sur l'Héritier que l'Empire et ses alliés cherchaient dans tout le Vieux Monde, ce n'était pour lui qu'une façon de provoquer de nouvelles batailles. Et une telle revendication ne pouvait pas rester lettre morte de la part de l'Empereur, bientôt une puissante armée impériale traversa la région pour s'enfoncer dans les Terres Arides...

Oui, vous ne rêvez pas ! J'ai beau être en plein trip Legions Imperialis, je n'en oublie pas pour autant l'autre de mes jeux préférés : Warmaster !

Olrick en a eu marre de me voir peindre que du Space Marine et il m'a donc proposé une plongée dans le Vieux Monde avec un petit affrontement contre son armée impériale dans le cadre de la Campagne de l'Héritier de l'Empire ! Ce sera pour moi l'occasion de tester mon nouveau Lance-Rocs mis en couleur il y a tout juste quelques semaines (je vous en parlais ici).  Cela va se passer aujourd'hui au Crazy Orc à 14h.

Comme d'habitude vous pouvez compter sur moi pour faire plein de photos et le compte-rendu qui va bien avec. ;)

Les vétérans d'Epic 40k se souviennent qu'on n'accumulait pas des points de victoire pour gagner, on entamait le moral de l'adversaire à chacune de ses formations détruites.

Pour suivre ce décompte, Games Workshop avait "offert" aux joueurs un Battle Tracker, un insert en carton dans un White Dwarf qui permettait d'afficher la valeur de moral de deux armées pendant leur affrontement.

Et c'est en commençant à réfléchir à la façon dont j'allais comptabiliser les Points de Victoire à Legions Imperialis que je me suis souvenu de ce fameux Battle Tracker que j'avais toujours en stock dans un coin avec le gros des gabarits et pions d'ordre inutilisés de Space Marine / Titan Legions. Il permet de monter jusqu'à 99 Points de Victoire pour chaque camp ce qui devrait a priori suffire pour les batailles conventionnelles.

Il n'est pas exclu cependant que je le remplace à terme par des compteurs en acrylique si je trouve quelque chose de sympa (je surveille activement des sites comme Litko par exemple) mais pour l'instant cela fera parfaitement le job.

Ce n'est pas la première fois que j'emprunte du matériel Epic 40k pour d'autres versions du jeu. A mes débuts à Epic Armageddon, j'ai bien entendu commencé par utiliser les pions d'impact en carton fournis dans la boite de base de la v3 tant décriée. J'ai aussi pris l'habitude de détourner la piste des aéronefs pour y placer mes propres unités aériennes en attente d'intervention sur le champ de bataille, juste pour le côté esthétique de la chose.

Ainsi rien ne se perd, tout se recycle. :)

C'est la fin du monde !

Comme vous avez déjà pu le lire ou le voir en vidéo un peu partout sur le Net, Games Workshop a pris une décision qui fait trembler l'univers de Warhammer 40k ! Horreur et damnation !

Il y a des femmes parmi les Custodiens !

Pire encore !!!

Il en a toujours été ainsi ?!!!!!!

Allez on la refait pour ceux qui n'ont pas suivi l'affaire. Un nouveau Codex Warhammer 40k pour les Custodiens (la garde personnelle de l'Empereur, des guerriers en armure dorée encore plus puissants que les Astartes) va bientôt débarquer et une information vitale a fuité via les influenceurs et autres Youtubeurs qui ont reçu le bouquin en avance : un texte d'ambiance de deux pages met en scène une Custodienne. C'est la stupeur car rien dans le background (plutôt léger) de la faction ne permettait de le deviner. Que ce soit dans les romans ou ailleurs, il n'a jamais été fait mention de femmes au sein de cette force. Les questions commençant à fuser sur les réseaux sociaux, un Community Manager de Games Workshop a mis le feu aux poudres en précisant qu'il en avait toujours été ainsi !

Et voilà que commencent les polémiques sans fin comme à chaque fois que Games Workshop sort un peu des chemins battus : l'éditeur détruirait son univers, manquerait de respect envers ses clients, etc. Certains en parlent presque en tremblant (si, si, je l'ai vu en vidéo), d'autres se perdent en arguments sur la possibilité de faire rentrer une poitrine féminine dans une armure Custodes. Enfin quelques uns craignent pour les Space Marines (verra-t-on des femmes dans leurs rangs ?) et crient au wokisme.

Personnellement  j'avoue que j'observe ces débats avec beaucoup d'étonnement, la chose étant pour moi un non événement.

Les Custodes sont une faction mineure de Warhammer 40k. Ils sont relativement peu documentés et y apporter de tels "changements" (entre guillemets car il n'a jamais été dit qu'il n'y avait que des hommes dans cette garde personnelle de l'Empereur) ne remet pas en cause les fondements de l'univers.

Il faut vraiment se rappeler que c'est avant tout un univers de jeu et qu'il n'est absolument pas figé. Et il ne doit pas l'être sinon on va rapidement tourner en rond. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que Games Workshop nous propose des nouveautés qui nécessitent une révision de ce que l'on sait du background. Je pense par exemple à l'apparition des Ogres à Warhammer Fantasy Battle, une nouvelle faction dont on savait qu'elle existait vaguement mais qui subitement pris forme tangible du jour au lendemain. Il y a eu aussi la modification de l'historique des Nécrons qui était absolument nécessaire pour leur donner un peu d'épaisseur. N'oublions pas que certains prétendaient qu'il n'était pas nécessaire de détruire le Vieux Monde pour l'enrichir avec de nouvelles factions sorties de nul part...

Au final, Games Workshop est propriétaire de son univers et il en fait ce qu'il veut. Moi qui prétend modestement créer également mes propres univers (ou m'approprier des petits bouts des univers de GW comme avec les Secteurs Coalisés ou la Région de Kazad Lok), je suis le premier à réécrire des pans entiers de mon background pour l'améliorer ou m'ouvrir de nouvelles perspectives. Je suis contre l'idée qu'un auteur puisse perdre ses droits sur ses créations, c'est toujours lui qui a le dernier mot et personne d'autre.

Qu'on puisse être légitimement ne colère lorsque l'éditeur introduit de gros changements comme la disparition (heureusement temporaire) des Squats en leur temps ou la Fin des Temps, je le conçois parfaitement. Cependant je n'arrive pas à comprendre l'émoi des joueurs ici.

Pourquoi n'y aurait-il pas des femmes parmi les Custodes ? D'autant plus que pour l'instant on ne connaît pas leurs proportions. Il ne s'agit peut-être pas forcément d'un grand nombre d'entre elles mais peut-être que de quelques individus (ce qui expliquerait pourquoi on n'en aurait pas forcément entendu parler jusqu'ici).

J'ai pu lire comme argument ici ou là que comme rien n'était précisé à ce sujet, tout le monde (moi y compris je dois bien le dire) avait logiquement pensé qu'il n'y avait que des hommes comme chez les Astartes. Je trouve que c'est un point intéressant qui devrait nous pousser à nous questionner sur notre façon de penser : n'est-il pas symptomatique de constater qu'à aucun moment on ne se soit demander pourquoi il n'y aurait pas de femme chez les Custodes ? On peut toujours arguer des Space Marines ou des Primarques qui sont 100% masculins. Oui, on sait que les Primarques connus sont des hommes. Enfin... on le sait pour 18 d'entre eux mais il y en avait 20 à l'origine. Je trouverais très amusant que l'un des deux manquants soit UNE Primarque et que Games Workshop nous la fasse revenir bientôt. ^^

Un point important est qu'ici il ne faut pas y voir du "wokisme". Games Workshop est une entreprise qui se doit de vivre à son époque. Un univers guerrier qui ne laissait que peu de place aux femmes pouvait être accepté dans les années 80 et 90 mais aujourd'hui c'est beaucoup moins défendable. C'est pourquoi on voit la gente féminine se multiplier dans la Garde Impériale, l'Inquisition, les Stormcast Eternals et autres. On peut bien entendu y voir une démarche intéressée de la part de Games Workshop mais le fait que l'éditeur introduise ces changements d'une manière assez discrète (ie sans grosse campagne de com' pour dire "Hey ! Regardez ! On est féministes, il y a plein de femmes partout dans nos jeux") me fait penser que c'est plutôt un phénomène naturel. Il y a plus de femmes dans les équipes de l'éditeur et l'état d'esprit des hommes est aussi certainement différent. Ce rééquilibrage est donc pour moi quelque chose qui va de soi.

Bref, tout cela pour dire que je pense qu'il n'y a pas vraiment de débat à avoir sur ce sujet en particulier. Il y a des Custodiens et des Custodiennes. C'est très bien, on en prend bonne note et cela ne va pas modifier drastiquement notre façon de vivre le Hobby, juste l'enrichir un peu plus. :)