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La Tribune Ludique
11 mai 2009

Aboule le fluff!

Une petite note sans photo pour vous parler encore (!) de ma façon de pratiquer le jeu avec figurines.

Comme j'ai l'habitude de le répéter, le fluff/historique/contexte/background d'un jeu est le plus souvent le parent pauvre du "Hobby" alors qu'il tient une place centrale dans notre passion.

On citera par exemple les organisateurs de tournois qui s'échinent le plus souvent à trouver un moyen de noter à la fois la compétence ludique des joueurs et leur talent en modélisme mais qui laissent de côté le contexte entourant les armées jouées. Dans la même veine, je commence à découvrir des listes d'armée pour la Guerre de l'Anneau proposant une force de l'Isengard menée par un Nazgul ou par Gothmog ou encore des récits d'affrontement entre une armée du Rohan et une coalition de Nains et d'Ents (l'auteur se reconnaîtra ;oP)...

Ce parent pauvre du Hobby, il est très important pour moi!

Avec le recul, je m'aperçois en effet que j'ai deux approches différentes du jeu avec figurines.

Il y a tout d'abord les jeux à univers "libre". Je place dans cette catégorie tous les jeux dont l'univers a été créé pour l'occasion comme l'ensemble de la gamme Games Workshop, Warmachine, Confrontation, AT-43 ou encore The Uncharted Seas. Ces univers sont au service du jeu et permettent à chacun d'y évoluer librement. Pour ces univers là, je ne conçois pas facilement d'organiser une bataille comme ça, pour jouer. J'ai toujours l'envie d'inscrire l'affrontement dans un cadre logique sinon précis. Ainsi mes batailles dernières Warmaster ont eu lieu dans le contexte de la Saga de Kazad Lok et même pour mes combats contre le redoutable ... à Confrontation l'Age du Rag'Narok j'ai essayé de broder un petit quelque chose (on l'a vu dans la Bataille du Repos d'Arcavius par exemple).

Deuxième approche, les jeux dits historiques. J'ai une définition très large de ces jeux car pour moi l'Histoire avec un grand H s'applique tout aussi bien à notre bonne vieille histoire qu'à des monuments de fiction : je n'ai donc aucune honte à intégrer dans cette catégorie des jeux ayant pour univers des romans ou des films, généralement des sagas incontournables comme le Seigneur des Anneaux ou encore Star Wars. Dans le cadre de ces jeux, je ne me permets pas autant de libertés avec le background que pour les autres jeux et j'essaie plutôt de recréer des affrontements "historiques". Ainsi je ne conçois pas plus un affrontement entre une armée de Gaulois et une force de Samouraï Japonais qu'une bataille entre des troupes de l'Alliance Rebelle et des Droïdes de la Fédération du Commerce. Non mon plaisir sera de reconstituer la bataille mettant en scène les fameux 300 Spartiates (la véritable bataille, hein, pas le film) ou la fuite la Princesse Leia de l'Etoile de la Mort. Bien entendu je ne suis pas forcément intransigeant et je peux m'autoriser des "what if" s'ils ne se révèlent pas trop capilo-tractés : "Et si Saroumane avait récupéré l'Anneau et défié Sauron?", "Et si l'Allemagnet avait attaqué la ligne Maginot de front?".

On le voit le fluff tient un rôle très important pour moi, certainement parce qu'il me permet de me raconter des histoire ET de raconter des histoires via les rapports de bataille que j'aime écrire.

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Commentaires
F
Barbarian, je suis tout à fait d'accord avec toi. Le bouquin manque de fluff pour orienter les joueurs et c'est aussi pour ça qu'on peut voir des compos Isengard avec des héros du Mordor ou que l'on verra se cotoyer Isildur et Aragorn dans une armée du Gondor.<br /> <br /> Sinon il va falloir que j'ajoute une mention légale précisant que je décline toute responsabilité concernant les effets que peut avoir la lecture du blog. ;o)
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B
D'ailleurs, je me monte une armée Gondor (à cause de toi et tes articles), et je trouve que le livre GDA laisse la porte ouverte au grand tout et n'importe quoi : ça manque de chronologie, tous les héros sont en vrac. Bon, je connais un peu l'univers, mais je n'arrive pas à situer chronologiquement certaines troupes.
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F
Alors attention, quand j'entendais "libres" (terme finalement mal choisi), j'entendais plutôt "flexibles". Ce sont souvent des univers non fermés où tout est fait pour ne pas restreindre les auteurs (en premier lieu) et les joueurs par la même occasion.<br /> Par exemple, à Warhammer, personne ne sera choqué si l'on sort une île lointaine que plusieurs races ont colonisé (idéal pour une campagne dans un club). Alors qu'allez proposer le même contexte à des joueurs du Seigneur des Anneaux un peu amoureux du contexte et vous verrez le résultat... ^^<br /> <br /> Je suis d'accord avec Walktapus, l'univers est aussi un outil pour imposer ses figurines.<br /> <br /> Quant à la question de savoir à qui appartient l'univers? Je réponds sans hésitation aux auteurs qui fournissent ainsi les outils aux joueurs. Ceux-ci, par contre, contribuent à faire vivre le dit univers.
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G
On en vient à la question cruciale : à qui appartient l'univers ludique, au concepteur du jeu ou au joueur qui l'adapte en fonction de ses désirs et de son plaisir ?<br /> Sinon, tout à fait d'accord avec ton analyse.
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W
J'aime bien cette analyse. 100% avec toi pour le fait de raconter une histoire. <br /> <br /> Par contre, souvent les univers que tu appelles "libres" sont les moins libres, parce qu'ils permettent à l'éditeur d'installer un monopole sur les figurines et le fluff de SON univers.
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Le carrefour des Tribunes - Blog d'un joueur Lyonnais
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