Cinéma - Ghost in the Shell (3/5)

Vu au cinéma, Ghost in the Shell de Rupert Sanders avec Scarlett Johansson, Pilou Asbæk ou encore Takeshi Kitano.

Dans un futur proche, le Major est unique en son genre: humaine sauvée d’un terrible accident, son corps aux capacités cybernétiques lui permet de lutter contre les plus dangereux criminels. Face à une menace d’un nouveau genre qui permet de pirater et de contrôler les esprits, le Major est la seule à pouvoir la combattre. Alors qu’elle s’apprête à affronter ce nouvel ennemi, elle découvre qu’on lui a menti : sa vie n’a pas été sauvée, on la lui a volée. Rien ne l’arrêtera pour comprendre son passé, trouver les responsables et les empêcher de recommencer avec d’autres.

Avant toute chose rappelons que je ne connais Ghost in the Shell que de nom, je n'ai pas (encore) lu le manga et encore moins vu les séries ou films d'animation sur le sujet. J'avais d'ailleurs un peu peur que le film ne soit pas compréhensible pour les non initiés mais fort heureusement le récit est relativement clair même si on sent bien que certains détails et personnages gagnent certainement en consistance quand on connaît la saga.

C'est d'ailleurs ce récit qui est la force du film. Malgré ses airs de blockbuster (ou plutôt de série B à gros moyens), ce Ghost in the Shell nous livre un scénario un peu classique mais qui pose tout un tas de questions intéressantes sur la frontière entre hommes et machines. Cela reste cependant un film à grand spectacle et ces questions sont au final aussi peu creusées que les personnages secondaires.

Ainsi tout le film est porté par Scarlett Johansson dont la plastique est particulièrement mise en avant. Une grossière erreur je trouve car le charme de l'actrice n'est pas dans sa silhouette et elle frise souvent le ridicule à prendre constament des poses. On s'étonnera aussi de sa lourde démarche virile qui lui donne un air un pataud dès qu'elle se déplace (qu'a voulu représenter là le réalisateur ? mystère).

L'action et les effets spéciaux ont bien entendu une place très importante mais là encore le film alterne entre entre de superbes paysages urbains futuristes (un mélange de Bladerunner et du Cinquième Elément) et le kitsch de certaines scènes dignes des années 60-70.

Malgré tout j'ai tendance à penser que l'action ne fait pas l'intérêt de ce film, c'est tonique et bien chorégraphié mais c'est là pour la déco (pour preuve l'affrontement final, passage obligatoire de tout film du genre, est assez rapidement évacué). C'est vraiment le personnage du Major, le mystère qui l'entoure et les questions existentielles qui l'animents qui sont intéressants. Mais comme tout cela est traité assez légèrement, on n'est en présence "que" d'un film sympa, ni plus ni moins.

On notera que si Ghost in the Shell n'a jamais fait l'objet d'un jeu avec figurines ou d'un jeu de plateau (à ma connaissance tout du moins), l'influence de Masamune Shirow, son créateur, est notable chez certains éditeurs. On pense bien entendu à Soda Pop Miniatures mais également à Paolo Parente. Je ne connais pas du tout le système mais je me demande si Infinity ne serait pas approprié pour revivre les escarmouches de la saga sur nos tables de jeu...