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La Tribune Ludique
9 septembre 2017

Littérature - Le cycle du Lion de Macédoine (3/5)

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Je vous laisse un peu souffler avec Fleet Commander pour vous parler d'un petit cycle lu pendant mes vacances à Granville : le Lion de Macédoine.

David Gemmell met de côté les univers médiévaux pour nous entraîner dans la Grèce antique. Sparte, Athènes, Thèbes. Philippe II de Macédoine, Alexandre le Grand, Aristote. Quant à la cosmogonie, il en construit une nouvelle, inédite, Dieu Noir, Source et Chaos, ne se refusant toutefois pas à emprunter dans le matériau mythologique quelques créatures légendaires. Parménion est un guerrier redoutable, un stratège sans égal. De son enfance à Sparte, il retiendra surtout sa rancoeur : étant moitié macédonien, il y a été mis à l'écart. Nourri de soif de vengeance, il se trouvera dans l'incapacité de maîtriser son destin. Car un mal supérieur met en péril l'humanité. Le Chaos. Et le jeune Strategos l'affrontera, sous toutes ses formes, voyageant dans cette antiquité comme de par les dimensions. Récit d'une intensité épique rarement égalée, Le Lion de Macédoine apporte un grand souffle de nouveauté dans les royaumes de la fantasy.

David Gemmel nous plonge dans une antiquité un poil alternative où la magie intervient discrètement dans le déroulement de l'histoire de la Grèce. On suit ici les aventures de Parménion, un général spartiate d'origine macédonienne, de sa difficile jeunesse à Sparte jusqu'à ses plus grands faits d'armes en Macédoine (et ailleurs).

Le récit est efficace et nous fait vivre l'Histoire (avec un H) d'un autre point de vue. Le côté fantastique est plus ou moins présent. La majeure partie du temps, la magie n'a qu'une influence indirecte sur les aventures de Parménion, à l'exception de plusieurs chapitres qui le transportent dans une Grèce alternative. On assiste avec intérêt à l'avènement de Philippe puis, de manière peut-être un peu trop rapide, à la carrière d'Alexandre.

Mon principal reproche est que l'auteur aurait pu s'appuyer sur l'extraordinaire richesse de la mythologique grecque pour enrichir son récit d'éléments fantastiques. Malheureusement il a fait le choix, très anglo-saxon je trouve, de mettre en avant le combat du Bien contre le Maaaal. C'est assez décevant je trouve.

Au final j'ai passé un agréable moment à lire les aventures de Parménion mais elles ne resteront pas gravées dans ma mémoire.

J'espèrais d'ailleurs que l'ouvrage soit une source d'inspiration ludique avec en particulier des batailles incluant un côté fantastique assez fort. J'ai été déçu. Toutes les grandes batailles qu'on nous décrit peuvent être rejouées dans une configuration jeu historique pure et dure. Dans ce cadre Warmaster Ancients est le choix idéal pour les revivre.

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Commentaires
J
Pour ma part, je me suis plongé pendant ces vacances dans la trilogie Troie de Gemmel dans un univers tres proche mais sans fantastique cette fois (sauf les prémonitions de "voyants" ce qui sert de ressort pour l'intrigue de l'histoire).<br /> <br /> Pour revenir au Lion de Macédoine, je retiens une immersion et une efficacité dans le récit quand même appréciable.<br /> <br /> Pour comparaison, par exemple dans les livres de Moorcock, j'accroche bien l'univers mais ça se delite au fil du recit.
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