White Dwarf 493 - Un rapport de bataille Legions Imperialis et bien plus encore

Cela faisait longtemps que je n'avais pas fait l'achat du White Dwarf, faute d'article dédié à l'un de mes jeux préférés, c'est donc avec un grand plaisir que je me suis procuré le numéro 493 contenant le tout premier rapport de bataille Legions Imperialis. C'est un moyen comme un autre de patienter avant la sortie du jeu lui-même.

Ce rapport de bataille oppose les Blood Angels aux Death Guards et à leurs alliés des Emperor's Children et de la Solar Auxilia. Malheureusement le récit n'a que peu d'intérêt : son contexte est limité à un "les Blood Angels veulent reprendre la planète de 147-Gamma Minoris-Garmon". Le déroulement de la bataille fait juste l'objet d'un petit paragraphe un peu narratif par tour tandis que les différentes actions sont détaillées dans des encarts écrits en tout petit. On se consolera avec quelques photos faisant particulièrement plaisir. Ben oui, c'est Epic et c'est dans le White Dwarf, une première depuis 1997 !

Petit point intéressant au sujet des photos, on y voit systématiquement les pions d'ordre. Jusqu'à présent je les trouvais un peu fades mais en fait on s'aperçoit qu'ils ont l'énorme avantage de ne pas polluer les clichés, ils se fondent dans la masse d'autant plus facilement ici qu'on est sur un terrain urbain (le gris sur le gris, cela passe bien ^^). Ces pions sont certes un peu moins lisibles que ceux de Space Marine / Titan Legions (ces derniers avaient des couleurs très tranchées pour bien les différencier : vert pour l'Avance, Rouge pour la Charge, etc.) mais ils sont bien plus jolis et leur taille compense l'absence de couleur je trouve.

Faute d'être passionnant à lire, ce rapport de bataille apporte quand même plein d'informations importantes sur le jeu.

Tout d'abord, comme cela avait été promis par les auteurs sur Warhammer Community, il est particulièrement létale ! Les effectifs fondent comme neige au soleil et à la fin du 5ème tour il ne reste plus grand chose sur la table. Même les puissants Reavers peuvent disparaître rapidement : malgré leur taille, il n'est manifestement pas recommandé de les déployer au centre face à toute la puissance de feu adverse ! ;)

C'est une autre information intéressante à propos du jeu, il peut dépasser les 3 tours. Ce n'est que rarement le cas à Epic Armageddon et, il me semble, à NetEpic aussi.

La taille standard d'un champ de bataille est confirmée à 150x120. Je trouve que c'est un peu étroit pour ma part. Il faudra le confirmer à l'usage mais je pense que nos tables de 180x120 devraient encore avoir de beaux jours devant elles.

Le format standard de 3 000 points est bien confirmé. Les fuites concernant l'article avaient déjà montré que la création d'une armée nécessiterait une calculatrice avec des formations à 419 points ici ou 648 points là. Je pense qu'on verra rapidement pointer des Army Selectors pour le jeu.

On notera que certains ont essayé de chiffrer en euros la valeur des deux armées jouées et ils ont obtenu des sommes assez importantes (plusieurs centaines d'euros). L'exercice est assez périlleux à mon sens car l'on sait bien que les forces déployées dans les rapports de bataille du White Dwarf ne sont pas forcément représentatives de celles que nous jouerons. Les adversaires peuvent en effet librement piocher dans la gamme sans être limités par leur propre collection. Ainsi les Blood Angels ne déploient pas moins de 16 Drop Pods ! OO

En examinant la composition de la Death Guard, on peut voir qu'elle déploie pas mal d'alliés : un Reaver de la Legio Mortis (415 points), une Compagnie de Pionniers des Solar Auxilia (331 points) et une Demi-Compagnie des Emperor's Children (397 points) pour un total de 1 143 points. Or l'on sait qu'une armée ne peut pas déployer plus d'un tiers d'alliés, on peut donc en déduire qu'on peut librement mélanger les formations issues de Légions différentes (en enlevant le coût de la formation des Emperor's Children on redescend en effet sous les 1000 points réglementaires d'alliés).
C'est important car, comme on le savait déjà, chaque Légion possède sa propre règle spéciale. La Death Guard peut contaminer deux éléments de terrain (qui deviennent du terrain difficile), les Emperor's Children peuvent remporter automatiquement l'initiative une fois par partie et les Blood Angels peuvent se déplacer de 3" après un combat victorieux. Or si l'on peut mélanger les Légions, on peut donc bénéficier de plusieurs règles spéciales à la fois !

La bataille se joue sur la mission Prendre et Tenir. Un scénario classique où l'on déploie 6 objectifs, 2 dans sa zone de déploiement (2PV), 2 neutres (5PV) et 2 dans la zone de déploiement ennemie (7PV). Comme à Space Marine / Titan Legions, on marque des points de victoire à la fin de chaque tour si l'on contrôle un objectif. Un scénario simple et efficace.
A noter qu'on peut aussi tirer semi-aléatoirement un objectif secondaire, ici les deux adversaires récupèrent chacun de leur côté Contrôler le Champ de Bataille qui permet de gagner jusqu'à 15PV pour le contrôle des quarts de table à la fin de la bataille.

Dans le détail des règles, on n'apprend malheureusement pas grand chose que l'on ne sache pas déjà à travers les différents articles de Warhammer Community. Mais on parle de la destruction partielle d'un bâtiment (était-ce un effet de style ou les bâtiments ont-ils plusieurs états ?) et les nombreux Drop Pods utilisés par les Blood Angels ne semblent pas avoir eu à tester la moindre déviation (ou ce passage a-t-il été zappé dans le compte-rendu ?). Le déroulement de la bataille confirme également un point que je reproche à Space Marine / Titan Legions et à NetEpic : après un corps à corps sanglant, un camp peut continuer à tenir ou du moins contester une position même s'il ne lui reste qu'un malheureux socle au milieu d'une nuée d'adversaires. Ici il s'agit d'un socle de Blood Angels et de 3 Drop Pods qui tiennent un objectif alors qu'ils sont submergés par les Emperor's Children.

Sans être passionnant à lire, ce rapport de bataille nous permet donc au moins d'en savoir plus sur ces règles qu'on désespère de pouvoir lire un jour. ^^

La fête n'est cependant pas finie une fois cet article lu car il est suivi d'une campagne croisée de l'Hérésie d'Horus. C'est à dire une campagne multisystèmes ! Ce n'est pas une surprise car les scénarios Legions Imperialis avaient déjà fuité et je savais déjà que Games Workshop avait le bon goût de conseiller aux joueurs de mélanger les parties The Horus Heresy et Legions Imperialis. Mais excellente surprise ! Cette campagne propose également de jouer une bataille aérienne Aeronautica Imperialis ! Avec en prime un scénario original (faudrait quand même que je vérifie).
L'initiative est excellente et je suis vraiment heureux d'enfin voir un éditeur nous démontrer la complémentarité des jeux se déroulant dans un même univers. On regrettera juste la relative pauvreté de la campagne : pratiquement aucun fluff et peu de photos et uniquement de figurines 28mm. Cela manque un peu d'ambition pour vraiment marquer les esprits. Dommage.

Même si je ne joue pas à Warhammer 40k, Age of Sigmar ou à d'autres locomotives de la gamme, le reste du White Dwarf s'avère vraiment très intéressant. Le magazine sait en effet parler à toutes les catégories de joueurs et, là encore, je ne peux que m'incliner devant le savoir faire de Games Workshop. On nous parle bien entendu modélisme avec le traditionnel Choix des Armes, la présentation d'une force Tyranide peinte avec des techniques simples ou encore des conseils pour peindre des Abyssaux Idoneths (sans oublier la partie création de fluff). On évoque aussi le jeu compétitif avec une liste des erreurs de base à éviter pour Age of Sigmar. On propose aussi de nouvelles règles et des scénarios. Et on n'oublie pas d'y ajouter du fluff via la description de différents environnements qu'on peut trouver dans les Royaumes Mortels, des textes d'ambiance et même le lancement d'une campagne narrative mondiale.

Franchement le White Dwarf est vraiment une lecture très enrichissante. Le savoir faire de Games Workshop dans l'accompagnement de ses jeux n'est vraiment plus à démontrer, c'est un vrai bonheur ! :)