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La Tribune Ludique
17 juin 2016

Littérature - La Horde du Contrevent

horde_01Lu il y a peu, La Horde du Contrevent d'Alain Damasio.

Ils sont vingt-trois, forment la trente-quatrième Horde du Contrevent et ont entre vingt-sept et quarante-trois ans. Dans un monde balayé par les vents, ils ont été formés depuis l'enfance dans un seul but : parcourir le monde, d'ouest en est, de l'Aval vers l'Amont, à contre-courant face au vent, à travers la plaine, l'eau et les pics glacés, pour atteindre le mythique Extrême-Amont, la source de tous les vents.

Tous différents mais tous unis, ils forment une horde autonome et solidaire, qui avance dans un seul objectif, luttant constamment contre le vent. Profitant du savoir et de l'expérience de huit siècles d'échecs, on la dit la meilleure et l'ultime Horde, celle qui atteindra enfin l’Extrême-Amont.

Voilà un roman de SF original où le récit est partagé du point de vue des principaux membres de la Horde dont on suit le voyage vers l'Extrême-Amont, chacun s'exprimant/pensant à sa manière et chacun ayant un caractère plus ou moins caricatural (la grosse brute, la petite chose fragile, etc.). Il faut un petit temps d'adaptation pour s'habituer à cette narration assez originale. C'est d'autant plus dur que l'auteur a inventé tout un vocabulaire adapté à la principale activité de cette Horde : contrer le vent qui souffle sur la terre pour avancer toujours plus loin vers sa source. Et de ce côté-là il faut bien avouer qu'il arrive à plonger le lecteur dans l'action : on serre les dents et on baisse la tête en imaginant les malheureux affronter les terrifiantes formes que peut prendre le vent. Pas après pas, on suit la Horde dans son périple et on la voit affronter tous les obstacles, naturels ou non, qui se dressent devant elle.

Il n'est pas toujours facile de suivre le fil car entre le changement régulier de narrateur (d'un paragraphe à l'autre, hein, pas d'un chapitre à l'autre !) et le fait que l'univers dans lequel la Horde évolue est à peine esquissé, on se perd souvent.

Personnellement j'ai aimé l'ambiance et l'atmosphère que nous offre le livre mais j'ai eu des difficultés à avancer régulièrement dans ma lecture, ayant une impression générale de rudesse. J'ai du mal encore à dire si j'ai finalement apprécié ma lecture ou pas mais au moins j'ai été heureux d'avoir fini le bouquin et de savoir ce qu'est l'Extrême-Amont !

Bref c'est à lire en connaissance de cause car je pense que de nombreux lecteurs ont dû être dégoûtés par les débuts un peu difficiles du roman.

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Commentaires
O
Je suis rentré dans ce bouquin sans en savoir rien d'autre que ce qu'en dit le 4eme de couverture...<br /> <br /> Et j'en suis ressorti comme après ma première lecture de Dune (il y a déjà 20 ans !).<br /> <br /> C'est à dire avec la conviction d'avoir lu une grande œuvre, hybride, fondatrice. Sans bien sûr avoir tout intégré dès la première lecture.<br /> <br /> Damasio reproduit à mon avis l'exploit d'Herbert, à savoir faire vivre un univers de bout en bout, qui dépasse l'œuvre et transcende une simple lecture.
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G
Je me retrouve parfaitement dans ton analyse... à savoir que le livre est déroutant du début à la fin mais avec maintenant beaucoup de recul, j'en garde un super souvenir. Et ça reste suffisamment rare de tomber sur de pareils OVNIS littéraires....
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