Cinéma - Indiana Jones et le Cadran de la Destinée (2/5)

Indiana Jones et le Cadran de la Destinée de James Mangold avec Harrison Ford, Phoebe Waller-Bridge ou encore Mads Mikkelsen.

1969. Après avoir passé plus de dix ans à enseigner au Hunter College de New York, l'estimé docteur Jones, professeur d'archéologie, est sur le point de prendre sa retraite et de couler des jours paisibles.

Tout bascule après la visite surprise de sa filleule Helena Shaw, qui est à la recherche d'un artefact rare que son père a confié à Indy des années auparavant : le fameux cadran d'Archimède, une relique qui aurait le pouvoir de localiser les fissures temporelles. En arnaqueuse accomplie, Helena vole l’objet et quitte précipitamment le pays afin de le vendre au plus offrant. Indy n'a d'autre choix que de se lancer à sa poursuite. Il ressort son fedora et son blouson de cuir pour une dernière virée...

Après le désasteux Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal, je pensais que la licence était bel et bien morte et enterrée. Mais en cette époque de non créativité, il fallait bien s'attendre à ce qu'un nécromancien tente une nouvelle fois sa chance... :(

Et comme les critiques ne semblaient pas mauvaises, Mme fbruntz et moi avons tenté l'aventure lors de notre dernier passage en date à Granville.

Ce n'est pas que c'est nul, c'est juste que c'est sans saveur. James Mangold s'est contenté de nous faire un Star Wars Episode VII, il tente en effet de nous avoir à la nostalgie en reprenant TOUS les éléments qui ont marché dans les films précédents (sans en oublier un seul) : un bon casting (Phoebe Waller-Bridge et Mads Mikkelsen réussissent à bien donner la réplique à Harrison Ford), des nazis, un vieil ami un peu fou et maladroit, un gosse des rues, un duo de personnages principaux que tout oppose, l'exploration d'un vieux temple avec les méchants qui suivent les héros à la trace et, bien sûr, une tonne de clins d'oeil et de référence au reste de la trilogie (oui, une trilogie, le quatrième film n'existe pas dans ma tête ^^). On mélange le tout et obtient ce cinquième film dans lequel je n'ai jamais réussi à réellement rentrer car au final la greffe ne marche pas si bien que cela.

D'autant moins que Mangold a fait quelques erreurs de taille. A commencer par nous montrer un Indiana Jones en caleçon vautré dans un fauteuil. Ce personnage est un mythe du grand écran, personne ne veut le voir ainsi. Le voir vieillissant est déjà un problème mais évoquer le fait que sa vieillesse est en plus un naufrage, cela détruit la légende sans, en plus, apporter réellement grand chose au récit.

Le seul vrai mérite du film est finalement d'enfin apporter une conclusion à la saga, on ne reverra plus Indiana Jones au cinéma et c'est tant mieux. Encore que je n'y mettrais pas ma main à couper, ils seraient bien capables d'essayer de nous en faire un reboot avec un autre acteur, ils sont assez bêtes pour ça...

Avant d'écrire cette note, j'étais persuadé que la licence Indiana Jones n'avait jamais été exploitée en jeu de plateau (en dehors des traditionnels Monopoly et autres jeux très grand public). Mais il s'avère qu'il en existe un certain nombre comme on peut le voir sur BoardGameGeek ici, le dernier en date est Indiana Jones : Sands of Aventure sorti cette année.

Côté jeu avec figurines, rien à se mettre sous la dent. A l'ère de l'impression 3D, il est facile de mettre la main sur une figurine du célèbre archéologue et l'on trouvera bien des manières de la mettre en action. On peut vouloir par exemple représenter les scènes de combat contre les nazis ou les Thugs en utilisant les règles de Chain Reaction ou encore celle du regretté Legends of the Old West (la règle du Seigneur des Anneaux adaptée au Far West). On pourrait aussi détourner la plupart des règles de dungeon crawl pour se lancer dans l'exploration d'un antique temple infesté de créatures plus ou moins naturelles.

Bref, il y a plein d'applications ludiques possibles pour revivre les aventures d'Indiana Jones. :)

Un Indiana Jones sans nazi n'a pas la même saveur...

Phoebe Waller-Bridge ne démérite pas face à Harrison Ford

Le rajeunissement d'Harrison Ford dans la scène d'introduction du film est impressionnant
mais pas encore assez convaincant pour empêcher un certain malaise chez le spectateur